Le Laboratoire

Fondée en 1982 à l’initiative du Professeur Jean-Claude Fortier, l’unité, connue alors sous l’appellation de Centre de recherche sur les pouvoirs locaux dans la Caraïbe (CRPLC), est associée au CNRS depuis 1988 (UMR 8053). Au 1er janvier 2017, elle est devenue le Laboratoire caribéen de sciences sociales (LC2S).

Actuellement dirigée par Jean-Raphaël Gros-Désormeaux, elle regroupe 35 enseignants-chercheurs de l’Université des Antilles (UA) – répartis sur les deux pôles de Martinique et de Guadeloupe – appuyés par 6 chercheurs du CNRS.

Le CRPLC a été créé autour de compétences principalement juridiques (droit public interne, droit de l’Union européenne, droit international). Cependant, l’équipe s’est progressivement élargie à l’ensemble des sciences humaines et sociales au point d’être aujourd’hui un remarquable espace de dialogue interdisciplinaire.

Certes, le laboratoire a su conserver une identité forte, grâce à une légitimité et une expertise scientifiques acquises dans l’étude des pouvoirs locaux dans les territoires situés outre-mer, et de leurs rapports à l’Union européenne. Mais dès le début des années 90, il s’est fixé un horizon scientifique borné, d’une part, par l’étude des structures passées des sociétés de la Caraïbe, notamment à travers l’examen des rapports serviles qui ont contribué à leur structuration ; et d’autre part, par l’analyse approfondie des enjeux qui les assaillent aujourd’hui, en mettant l’accent, au-delà de l’étude des espaces politico-institutionnels internes, sur les dynamiques de construction régionale qui y sont à l’œuvre ainsi que sur le rapport qu’elles entretiennent avec le reste du monde. L’accueil des chercheurs issus du CNRS à partir des années 90 a fortement contribué au succès de cette stratégie.

Le moment est venu de franchir un nouveau pas, en exploitant pleinement notre implantation au carrefour de grands courants d’échanges scientifiques dans la Caraïbe et les Amériques, sans pour autant négliger notre appartenance aux réseaux européens. Ancrée dans les deux pôles constitutifs de l’Université des Antilles — la Guadeloupe et la Martinique — notre unité de recherche a donc résolument choisi de s’ouvrir à son environnement en tissant des liens avec les universités d’Amérique du Nord et du Sud et en nouant des partenariats avec leurs centres de recherche. Au-delà de notre objet initial, l’analyse des pouvoirs locaux, nous plaçons désormais l’étude de l’espace caraïbe-Amérique, avec un focus particulier sur l’Amazonie et les territoires français de la Caraïbe, au cœur de nos préoccupations scientifiques.

Notre approche est résolument multidisciplinaire : fidèle à une tradition bien établie au sein de l’UMR, elle procède à partir du croisement des méthodes et des apports du droit, de la science politique, de la sociologie, des sciences de l’information et de la communication, de l’anthropologie, de l’histoire et de la géographie ; elle entretient un dialogue entre disciplines, autour d’axes de recherche transversaux, que nous voulons productif. Notre ambition est de constituer un pôle de référence de la recherche en sciences sociales au sein de l’UA, d’apporter une plus-value dans l’étude des sociétés de la Caraïbe et des Amériques dans les domaines où nous pouvons nous prévaloir d’une reconnaissance scientifique. Notre démarche vise à inscrire nos activités dans les réseaux nationaux et internationaux de recherche, afin d’accroître notre visibilité et l’attractivité de l’UA.

Une telle évolution, caractérisée à la fois par un élargissement de son objet de recherche et par le renforcement en son sein des sciences sociales, justifie pleinement le changement de nom de l’unité : le CRPLC est devenu le Laboratoire Caribéen de Sciences Sociales (LC2S) le 1er janvier 2017, une dénomination davantage en phase avec le contenu des recherches qui y sont menées.

L’UMR accueille une quarantaine de doctorants et garde un contact étroit avec ses membres associés, en particulier des praticiens qui sont autant de partenaires occasionnels. Elle bénéficie, en outre, des services d’une assistante gestionnaire, d’une documentaliste et de plusieurs vacataires.

Le LC2S est ainsi structuré, autour de projets clairement identifiés, en trois équipes pluridisciplinaires resserrées et insérées dans des réseaux nationaux et internationaux de recherche leur permettant de développer des partenariats fructueux ainsi qu’un dialogue productif entre disciplines. Ce dispositif se renforce de l’apport de chercheurs appartenant à des laboratoires situés à l’extérieur dans le cadre desdits partenariats et de projets collaboratifs. Ces trois équipes sont représentées sur deux pôles constitutifs de l’Université des Antilles.

 

Institut de recherche en sciences sociales sur la biodiversité Caraïbe-Amériques (IRCAB)

L'Administration

Implanté sur les deux sites de Guadeloupe et de Martinique, le LC2S est doté d'une direction et d'une direction adjointe. Composé de 15 membres, le conseil de laboratoire est consulté sur toutes les questions relatives à la politique scientifique, l'organisation et le fonctionnement de l'unité. Enfin, réunissant les responsables et co-responsables d'équipes internes, l'équipe de direction scientifique (EDS) permet de faire régulièrement le point sur la mise en œuvre de la stratégie scientifique, la réalisation des projets ainsi que la cohérence globale de l’unité.

Les Masters

Organisation du LC2S

Partenariat et relation avec les organismes de recherche

Le LC2S est présent dans de multiples réseaux de recherche, soit en tant qu’unité de recherche, soit par l’intermédiaire de ses chercheurs qui contribuent à animer ces réseaux.